Fables
Un peu de
fraîcheur
dans ce monde cruel.
Après le dernier article sur les questions pétrolières, je me suis dit que
si je voulais garder mes lecteurs il fallait que je fasse un peu dans le léger, le dôle, l'humour basique. Alors
j'emprunte à Aristogènes quelques fables inédites qui j'espère vous exciteront un peu les
zygomatiques, tout en vous entraînant dans sur les chemins de l'esprit guidés par la musique céleste des lyres ( délires ? )
d'Apollon et d'Orphée.
Fragrances Ossaloises
Tout au nord de la Grèce, dans le pays d’Epire
Territoire sauvage ou vivent les vampires
Un mage régnait seul au fond d’une vallée,
Sur une terre aride, violente et désolée.
Mais au fil des années le mage vieillissait,
Espérant chaque jour avoir un héritier.
Pour cela il courrait de landes en garrigues,
Cherchant une fidèle pour lui vider les figues,
En songeant que bientôt, après une troussée,
L’une d’elles une nuit, lui ferait un bébé.
C’est ainsi qu’un matin, une femme étrangère
Cria :« je suis enceinte, et le mage est le père ! »
Mais lorsqu’elle accoucha d’un garçon bien formé,
On sut que ce n’était pas le mage annoncé,
Car les jolis petons de ce petit minot
Sentaient encore plus fort qu’un fromage d’Ossau.
Moralité :
Le faux mage d’Epire est né !
Oui, je sais, c'est puissant, presque violent, alors je vous laisse quelques secondes
pour vous en remettre.
Vous y êtes ?
Bon, une autre et c'est fini.
Même si on est un adepte de l'hédonisme, il nous faut suivre les principes du grand Epicure et ne pas abuser des bonnes
choses.
Allez, la seconde, en l'honneur de Jean de La Fontaine, et on s'en va.
Le lapin, la tortue ...et le lièvre
Comme un nuage solitaire*
Il se trémoussait du
derrière
Au beau milieu d’une garrigue
Parfumée de thym et de figues.
Du pelage de l’entrecuisse,
Lui poussait comme une canisse,
Un bambou, un pieux, une gaule,
Enfin un truc qui affriole,
Généralement les
lapines
Attirées par les belles pines.
Alors notre gentil
rongeur,
Se dit dans l’herbe
tout songeur.
« Nom de Zeus, et bordel de
crotte !
Je vais me peler la
carotte,
Ici même en un tournemain,
Comme quand j’étais collégien ! »
Mais c’est là qu’arrive essoufflée,
Une tortue emmitouflée
Dans la carapace rigide
Qui
lui couvre le dos, le bide,
Et qui l’empêche
d’avancer,
A un rythme plus cadencé.
« Arrête-toi jolie mignonne !
Je vois bien que tu t’époumones !
Si tu te hâtes avec lenteur,
Est-ce pour fuir un prédateur ? »
« Pas du tout, je fais une course,
Avec le lièvre aux belles bourses,
L’enjeu du pari, je t’avise :
Celui qui gagne sodomise,
Le perdant, à sec,
sur-le-champ.
C’est pourquoi je me presse
tant ! »
« Oh là ! Tortue pas de panique !
Je te transporte et je le nique !
Et par cette supercherie
Tu
gagnes et c’est moi qui jouis ! »
L’accord étant ainsi trouvé,
Vous savez tous qui a gagné.
Pour ne pas conter des fredaines,
Le brave Monsieur La
Fontaine,
A changé la fin de la fable,
Afin qu’elle soit plus racontable.
Maintenant qu’elle est rectifiée,
Je donne la moralité.
"Si tu veux garder ta vertu,
Ne mets pas comme enjeu ton cul".
μονάχο μες τον ουρανό…. ( Paroles du « Métèque » en grec )
Afin de ne pas rompre le charme poétique , je vous offre
comme illustration une oeuvre du dessinateur Grec ARKAS,
convenant tout à fait à cette délicieuse fable et dont
uniquement les albums de "Perpette" sont traduits en français.
Traduction des bulles:
- Tu es sûr que tu portes le préservatif ?
- Naturellement !
A noter sur votre agenda
14 juin - 14 sept. 2008
Bordeaux. Capc-Musée d'art contemporain de Bordeaux
http://www.paris-art.com/agenda/expos/d_annonce/John-Armleder-Presence-Panchounette-Less-is-less-more-is-more-that-s-all-11447.html